- 1.
mount
: montage d’un périphérique (device) sur un répertoire - 2.
mke2fs
: création d’un système de fichier ext2, ext3, ext4 - 3. Réparer une clé USB
- 4. Générer une clé USB bootable à partir d’une image ISO
- 5. Vérifier la validité d’une clé bootable
- 6. Montage au démarrage : fichier de configuration
/etc/fstab
- 7.
e2fsck
: vérification d’un système de fichier (ext2, ext3…)
D’après l’édition 11 des travaux d’Alain Leaper, 2018-04-10
Licence GPL
1. mount
: montage d’un périphérique (device) sur un répertoire
Il faut généralement être un utilisateur administrateur de la machine pour pouvoir réaliser ces opérations.
# mount -t type -o options device répertoire
-t
type (optionnel) : auto, msdos, vfat, iso9660, ext2, ext3, ext4…
-o
option (optionnel) :
-
rw
: lecture et écriture -
ro
: lecture seule -
wo
: écriture seule
device
: périphérique en mode bloc, on les trouve dans le répertoire /dev
:
-
/dev/sda1
: premier disque dur SATA, première partition sur ce disque -
/dev/fd0
: premier lecteur de disquettes -
/dev/sr0
: CD/DVD
Certains périphériques sont détectés au branchement (plugin), comme les clés USB.
La commande dmesg
liste les modules chargés en mémoire et permet de voir le
device à utilisé. Exemple clé USB → /dev/sdb1
Il est aussi possible d’utiliser :
# /sbin/cfdisk -l
répertoire
: en général un sous-répertoire de /mnt
ou /media
sont utilisés. Mais l’utilisateur administrateur (root) peut monter n’importe quel périphérique sur n’importe quel répertoire. Le précédent contenu du répertoire est alors masqué par le contenu du périphérique monté dessus. Le répertoire cible est alors nommé point de montage.
Exemples :
# mkdir /media/floppy
# mount -t auto /dev/fd0 /media/floppy
# mount -t iso9660 -o loop ISO.iso /mnt/ISO/
La commande mount
lancée sans arguments liste sur le terminal tous les montages en cours sur le système.
Enfin, pour démonter un périphérique on précise l’un des deux bouts du montage à la commande umount
.
# umount /media/floppy
Ou encore :
# umount /dev/fd0
2. mke2fs
: création d’un système de fichier ext2, ext3, ext4
Pour une disquette:
# /sbin/mke2fs -t ext2 /dev/fd0
Pour une clé USB, ou n’importe quel device sdb1
:
# /sbin/mke2fs -t ext2 /dev/sdb1
Pour repasser en fat32, il est possible d’utiliser gparted
en mode graphique.
Sinon, en ligne de commande :
# /sbin/fdisk -l
Disk /dev/sda: 252 MB, 252182528 bytes
32 heads, 16 sectors/track, 962 cylinders
Units = cylinders of 512 * 512 = 262144 bytes
Disk identifier: 0x17a3b7f6
Device Boot Start End Blocks Id System
/dev/sdb1 * 1 962 246264 83 Linux
La clé usb étant repérée, vérifier qu’elle est montée.
# mount
[…]
/dev/sdb1 on /media/disk type ext2 (rw,nosuid,nodev,uhelper=hal)
[…]
Il faut alors la démonter :
# umount /dev/sdb1
La partition /dev/sdb1 peut maintenant être supprimée et remplacée par un type FAT (code EF
) via fdisk
.
3. Réparer une clé USB
# mkfs.fat -I -F 32 /dev/sdb (1)
1 | Clé non montée |
Le paquet dosfstools doit être installé, souvent mkfs.fat
est un lien vers mkfs.vfat
. Il est encore possible d’utiliser gparted
.
D’autres exemples sont listés avec le tag : repair.
4. Générer une clé USB bootable à partir d’une image ISO
Il s’agit de copier (en mode binaire, bit à bit) l’image ISO en question au début de la clé.
# dd if=<l'image>.iso of=/dev/sdb bs=1M && sync (1) (2)
1 | si le device de la clé est sdb |
2 | plus d’info sur la taille de bloc dans le Mémo 10 et ici : dd buffer size (en anglais). |
5. Vérifier la validité d’une clé bootable
La taille de l’ISO doit être connue. Il faut déterminer le nombre de blocs de l’ISO :
nbBlocs = tIso / tBloc
Exemple : tIso= 678428672; tBloc=1024 → nbBlocs=165632.0 (il faut un entier)
# /bin/dd if=/dev/sdb bs=1024 count=165632 | md5sum
Le md5sum
obtenu doit être le même que celui de l’ISO d’origine.
C’est aussi valable pour un CD/DVD, il suffit de remplacer /dev/sdb par /dev/sr0 (par exemple).
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6. Montage au démarrage : fichier de configuration /etc/fstab
Exemple de ce fichier, pour la ligne qui concerne la partition /home
:
# <file system> <mount point> <type> <options> <dump> <pass>
/dev/hdb10 /home ext3 defaults 0 2
<file system>
peut être donné sous cette forme ou par son UUID
obtenu grâce à la commande :
# /sbin/blkid
Options :
-
rw
: lecture et écriture -
ro
: lecture seulement -
noauto
: désactive le montage au démarrage (auto
force celui-ci) -
user
: autorise tous les utilisateurs pour le montage (nouser
, limite àroot
) -
nodev
: Ne pas interpréter les fichiers spéciaux de périphériques de type caractère ou bloc (dev
: l’inverse) -
exec
: autorise l’exécution de fichiers binaires -
nosuid
: Ne pas tenir compte des bits Set-UID ou Set-GID -
sync
: Toutes les E/S du système de fichiers doivent être réalisées de façon synchrone (async
l’inverse). -
defaults
: correspond à l’ensemble des options :rw, suid, dev, exec, auto, nouser, async
En général, on utilise defaults
suivi de quelques modificateurs : defaults, noauto, user, ro
-
dump
: généralement à0
; si1
indique que l’utilitairedump
doit sauvegarder -
pass
: indique dans quel ordre les vérifications doivent avoir lieu, en général :-
0
: aucune vérification -
1
: pour la partition racine seulement (/
) -
2
: vérification après celles de 1
-
en ext4 ces indications peuvent être différentes, le mieux est s’inspirer des lignes existantes pour les devices déjà montés… ou de lire le man !
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7. e2fsck
: vérification d’un système de fichier (ext2, ext3…)
# /sbin/e2fsck /dev/fd0
Pour plus d’exemples et plus de systèmes de fichiers, consulter le tag : storage.